samedi 23 juillet 2011

The Strokes au Zénith (20/7/11)

Les new-yorkais de The Strokes, fers de lance du revival Rock du début de siècle, sont venus promouvoir leur 4ième LP Angles par un passage très attendu Porte de la Villette à Paris.

10 ans se sont écoulés depuis la sortie coup de poing de leur debut album "Is this it". On a déjà beaucoup disserté en ces pages sur l'importance de ce grand disque dans les années 2000 mais moins sur les prestations scéniques de ce groupe devenu culte pour toute une génération...

Peut-on d'ailleurs toujours parler de groupe? Les dissensions entre Julian Casablancas (auteur compositeur unique des 3 premiers disques tout de même) et le reste du combo se sont étalées dans les journaux. A un moment, il a même semblé que les quatre new-yorkais ne communiquaient plus que par média interposé... Une hérésie... Et les sessions d’enregistrement de Angles n'ont pas arrangé les choses, les quatre musiciens enregistrant ensemble les morceaux dans le studio d'Albert Hammond Jr et Casablancas débarquant en fin de parcours pour poser sa voix, seul ou presque en studio...

Angles sonne du coup assez disparate et éclaté... Mais aussi frais et inattendu par moments... Le classique Strokes (Undercover) cotoie de l'expérimental (You're so right que l'on croirait emprunté à Radiohead), de l'épuré alambiqué (Call me back) mais aussi du boursouflé qui lasse rapidement (Games, Metabolism...).

Sur scène on est rassuré d'entrée avec un début tonitruant et rageur avec un New York City Cops dévastateur suivi d'un puissant Alone, Together enchainé avec Reptilia, Machu Picchu et Modern Age... La fosse est vite en ébullition, ça crie, ça saute, ça se bouscule. Un vrai concert Rock!

Après cela, le soufflet retombe quelque peu. Le groupe se désunit et on a souvent l'impression qu'ils ne jouent pas ensemble. La guitare se décale de ci de là, la basse et la batterie se désunissent et Casablancas foire régulièrement quelques couplets... De vrais branleurs... magnifiques diront certains... Il est clair aussi que le son, bien que pas mauvais quand même, n'est pas là pour les aider. Le son de basse n'est pas assez rond et ne rend pas la puissance et le groove du jeu de Fraiture (pourtant tellement sidérant sur Is this it notamment!) et les guitares sont mal balancées et trop rentrées, on ne réussit souvent pas à distinguer la guitare rythmique engloutie par une lead pourtant faiblarde...

Le sommet de ces ratés sera symbolisé par Last Nite... La basse démarrant trop tardivement et la guitare lead d'Hammond Jr loupant également son entrée mais sans que l'on puisse l'entendre faute à un mix foiré...

Heureusement, on aura droit à un rappel de folie, le groupe rejouant à l'unisson pour finir tout en explosivité par le monument Hard to explain et le traditionnel final Take it or leave it plein de hargne...

Une soirée bizarre ou la grâce aura côtoyé le médiocre... C'est peut-être l'essence même de ce groupe de nos jours?

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