mardi 29 juillet 2008

En vrac...

En vrac quelques impressions de moments musicaux récents... Petit détour par le Théatre antique de Vienne (près de Lyon) cette fois... Dans le même esprit que celui de fourvière mais en deux fois plus grand (4000 places contre 2000). On s'y rend en ce samedi de juillet pour y voir deux groupes français dont la réputation scénique n'est plus à faire... Les Têtes Raides pour commencer: un bon concert d'un rock franchouillard qui nous rappelle qu'en France aussi cette musique peut avoir une certaine résonance. Il ont su habiller cette énérgie originellement anglo-saxone d'acointances typiquement d'ici (accordéons, chansons de geste, poèsie, musique de brasserie)... Je reste subjugué par la mise en musique d'un texte de Boris Vian (je voudrais pas crever, dont le groupe Eiffel avait d'ailleurs enregistré une superbe version live piano/cordes à la Maroquinerie fin décembre 2003... à écouter absolument sur le live: Les yeux fermés) et surtout par celle d'un poème radical d'une justesse étonannte de Stig Dagerman (http://pagesperso-orange.fr/chabrieres/texts/consolation.html)... Saisissant... Ensuite entrent dans l'arêne Dionysos, le groupe de la pile éléctrique Mathias Malzieu... Un leader hors du commun qui a une énergie époustouflante, il transforme chaque concert du groupe en une expérience sonore et physique... Le petit bémol se situera au niveau du set-list qui fait la part belle à un dernier album conceptuel difficile à égrener sur scène... Mais on restera encore uen fois sans voix sur les 10 minutes de surf-crowding que Mathias entreprenant, réussissant à monter presque tout en haut du Théâtre, porté par les spectacteurs... un défi physique...

Dimanche 27 juillet, retour à fourvière avec une première prestation folk rock convaincante de l'anglais Fink qui se met le public dans la poche... Ensuite vient la déception du jour avec The Do... En fait c'est la version scène plutôt rock brute de leur album pop moelleux qui perd au change... La voix, la musique, les arrangements sont pop et ne donnent pas le même rendu en version live rock... Vraiment décevant... On finit par Camille. Plutôt enthousiasmé pendant une bonne demi-heure... C'est original (une seul instrument sur scène: un piano, le reste de l'orchestration est faite par une dizaine de voix), les premières chansons sonnent éléctroniques et c'est vraiment bluffant de voir que toutes les instrumentations sont faites par des voix... La seconde partie du set m'a moins transporté, je suis moins arrivé à rentrer dans cette univers excentrique et enfantin... Que l'on aime ou pas le personnage, on ne peut lui enlever son originalité et louer les paris artistiques tentés... Dans une scène française souvent suiveuse et conservatrice on ne peut que louer une telle démarche aventureuse...

MRM Crew

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